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Lituanie : un outsider gagne

Rolandas Paksas, ancien Premier ministre et maire de Vilnius, l'a emporté face au président sortant et grand favori, Valdas Adamkus.


Rolandas Paksas, président élu de Lituanie et son épouse (6/01/03, AP)
 
 

olandas Paksas, ancien Premier ministre et maire de Vilnius, a créé la surprise en remportant l'élection présidentielle lituanienne, devant le président sortant et grand favori Valdas Adamkus, selon les résultats quasi-complets du second tour publiés dimanche soir par la commission électorale centrale.
Après dépouillement de 99% des bulletins, Rolandas Paksas était crédité de 54,9% des suffrages, contre 45% à Valdas Adamkus. Les résultats définitifs étaient attendus dans la nuit de dimanche à ce lundi. Leur officialisation n'aura lieu que le 10 janvier.
"Je disais toujours que je gagnerais", a lancé le candidat du Parti libéral-démocrate à ses partisans, alors que les résultats continuaient de s'afficher sur les écrans de télévision. "Je connais les problèmes de ce pays et je sais comment les résoudre."
Elu une première fois en 1998, Valdas Adamkus, ancien citoyen américain âgé de 76 ans, partait favori après avoir obtenu le billet d'entrée de la Lituanie dans l'OTAN et l'Union européenne. De surcroît, le pays a enregistré ces dernières années une bonne croissance économique et un taux de chômage bas.

Grande popularité

Malgré ces succès, il n'avait pu décrocher un second mandat dès le premier tour, le 22 décembre dernier. S'appuyant sur sa grande popularité, il avait recueilli 35% des suffrages, contre 19,4% à son adversaire Rolandas Paksas, 46 ans, dont la campagne tournée vers les attentes des Lituaniens s'est révélée plus agressive et plus efficace.
Amateur de voltige aérienne et ancien professeur de pilotage, Rolandas Paksas semble avoir séduit ses compatriotes face à un adversaire de 30 ans son ainé. Par deux fois Premier ministre, il a aussi été salué pour son travail de maire de Vilnius, capitale dont il a ranimé le centre médiéval.
Sans concéder immédiatement sa défaite, M. Adamkus a voulu se montrer optimiste pour le pays dans ses premiers commentaires post-électoraux. "Quelle que soit la décision prise aujourd'hui, la Lituanie restera sur la voie qu'elle suit depuis 12 ans", a-t-il observé. "Nous avons jeté des bases solides et elles ne peuvent être détruites."
Malgré un froid mordant, près de 2,7 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche dans cet Etat balte de 3,5 millions d'habitants. Comme les républiques voisines d'Estonie et de Lettonie, la Lituanie a été officiellement invitée en décembre à rejoindre l'UE le 1er mai 2004 avec sept autres pays. Le mois précédent, elle avait été acceptée dans le giron de l'Alliance atlantique, s'écartant encore un peu plus de son passé soviétique.
Ce scrutin présidentiel était le troisième depuis l'indépendance de la Lituanie de l'Union soviétique en 1991, après un demi-siècle de régime communiste. (AP)

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